La Plate-forme multifilière

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Le projet de plate-forme multifilière évolue.

 

Lieu d’implantation

La plateforme environnementale multifilières de traitement des déchets ménagers et assimilés sera implantée sur l’actuel site du Centre d’Enfouissement Technique de la Gabarre, sur la commune des Abymes, sur une surface de 6 hectares.

Composition

Le Projet tel que prévu par le délégataire était décomposé en unités fonctionnelles :

L’implantation des différentes unités est présentée sur la figure suivante :

Capacité

La capacité totale de traitement du Projet s’élevait à 140 000 tonnes par an pour une durée de fonctionnement de 10 heures par jour pendant 300 jours par an, dont 40 000 tonnes par an pour l’unité de valorisation organique et 100 000 tonnes par an pour l’unité de valorisation énergétique. ). Un complément de 4 000 t/an de déchets verts utilisés comme substrat carboné dans la phase de compostage était aussi prévu conformément à l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter.

La technologie

La réception et le stockage des déchets :

Les déchets devaient être livrés par camion dans le hall de réception et déchargés dans le bâtiment fermé de l’unité de tri. Les ordures ménagères seront ensuite reprises par un grappin électro-hydraulique pour charger les alimentateurs.

Le déchargement des véhicules pouvait se faire soit dans la fosse, soit directement dans les alimentateurs des deux lignes de la chaîne de tri.

La fosse de 2500 m3 devait permettre un stockage des ordures pendant 2,5 jours.

En ce qui concerne les Déchets Industriels Banals (DIB), ils devaient être déchargés sur une aire spécifique située dans ce même bâtiment.

Tri mécanique des ordures ménagères :

L’unité de tri était composée de deux lignes de tri et de classification des ordures ménagères d’une capacité de traitement de 25t/h chacune fonctionnant 10h/jour. Cette durée de fonctionnement pouvait être étendue jusqu’à 12 à 16 h/jour, 300 j/an, ce qui permettrait alors le traitement de 170 000 tonnes/an.

image 2 à insérer

 

Unité de méthanisation, d’affinage, de séchage et de maturation du compost :

 

Cette unité avait pour fonction de valoriser la Fraction Fermentescible des Ordures Ménagères (FFOM) à l’aide des processus de méthanisation et de compostage.

 

La méthanisation est un processus de décomposition des matières organiques en milieu anaérobie (sans oxygène). La dégradation s’effectue en plusieurs étapes à l’aide de bactéries spécifiques.

 

Réalisée dans des conditions précises de température, elle génère une production de biogaz riche en méthane et convertible en énergie et d’un digestat (les déchets « digérés ») utilisable comme compost après traitement complémentaire (déshydratation et séchage / maturation).

 

L’unité de méthanisation du Projet de Valorgabar comprenait (voir schéma ci-dessous) :

 

• Une zone de préparation de la fraction organique (mélange et chauffage),

 

• Une zone de fermentation anaérobie utilisant deux digesteurs de 3800 m3chacun,

 

• Une zone de déshydratation de la matière digérée,

 

• Une zone de séchage / maturation suivie de l’affinage du compost,

 

• Un stockage du compost d’une capacité minimum de 6 mois de production,

 

• Un ensemble de captage, traitement et stockage de biogaz pour autoconsommation et valorisation par production d’électricité sur les groupes électrogènes de cogénération.

 

 L’électricité produite devait être revendue à EDF et la chaleur de combustion serait utilisée dans le processus de séchage du compost.

image 3 à insérer

 

Unité de valorisation énergétique (UVE) :

 

Les différents déchets traités dans cette unité sont les refus de prétraitement des déchets ménagers, les Déchets Industriels Banals (DIB), les Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI) et les boues de station d’épuration des eaux municipales (STEP). L’UVE représentait une capacité de traitement totale de 100 000 t/an.

La figure suivante décrit le procédé :

image 4 à insérer

 

La technique d’incinération choisie est l’utilisation d’un four à grille.

 

Le traitement des fumées est l’un des éléments les plus sensibles destiné à prévenir les atteintes potentielles à l’environnement et à la santé d’une UVE. Pour certains paramètres, les exigences fixées par le SICTOM de la Guadeloupe sont supérieures aux valeurs limites règlementaires propres aux derniers textes règlementaires sur l’incinération des ordures ménagères (Arrêté ministériel du 20 septembre 2002).

 

Le traitement des fumées choisi faisait donc appel aux meilleures technologies actuellement disponibles pour ce type d’installation. Les mâchefers, résidus de l'incinération des ordures ménagères laissés en fond de four et constitués dans leur très grande majorité des matériaux incombustibles des déchets (verre, métal...), devaient être stockés puis revalorisés dans un bâtiment spécifique fermé.

 

Valorisation énergétique :

 

La valorisation énergétique se fait de deux manières différentes :

 

1. Par la combustion dans les groupes électrogènes du biogaz produit par la méthanisation de la fraction organique. Les groupes électrogènes produisent directement l’électricité, tandis que la chaleur des groupes est également récupérée pour être utilisée dans le processus.

 

 

 

2. Par l’incinération de la fraction combustible des déchets ménagers. La chaleur issue de la combustion est récupérée dans une chaudière à vapeur. La vapeur surchauffée produite par la chaudière alimente ensuite un turbo-alternateur permettant de transformer les calories en électricité.

 

La production électrique est très excédentaire par rapport aux besoins propres de l’usine. La majeure partie de cette production est donc exportée sur le réseau électrique. L’énergie électrique exportée représentera l’équivalent de la consommation d’une ville d’environ 56 000 habitants (hors climatisation).

 

86 millions de kWh devaient être ainsi produits chaque année sachant que :

 

• Chaque tonne de déchets traités par méthanisation (40 000 t/an) dans l’unité VALORGABAR produirait 253.87 kWh d’électricité.

 

 

 

• Chaque tonne traitée par incinération (100 000 t/an) produirait 786.80 kWh d’électricité.

 

 

 

Dans le cadre des missions de service public, prévues dans la loi du 10 février 2000 modifiée, EDF – ou les entreprises locales de distributions lorsque les installations sont raccordées à leur réseau – sont tenus d’acheter l’électricité produite par certaines installations dont l’Etat souhaite encourager le développement et qui, en raison de leur coût, ne pourraient pas trouver leur place dans le seul cadre du marché.

 

EDF conclut, à ce titre, un contrat dit « d’obligation d’achat ».

 

Différents types d’installations peuvent bénéficier de l’obligation d’achat. Il s’agit :

 

• des installations qui valorisent des déchets ménagers ou assimilés

 

• des installations qui utilisent des énergies renouvelables ou qui mettent en oeuvre des techniques performantes en termes d’efficacité énergétique, telles que la cogénération

 

 

 

Les 2 productions électriques de VALORGABAR s’inscrivaient dans ce schéma d’obligation d’achat par EDF, les tarifs étant fixés par arrêtés ministériels (Arrêté du 2 octobre 2001 pour les UIOM et Arrêté du 10 juillet 2006 pour le Biogaz). La durée des contrats est de 15 ans pour ces 2 types de productions.

 

Ainsi VALORGABAR bénéficierait de recettes garanties par cette obligation d’achat de la production électrique. Les tarifs moyens, base 2011, sont de 136,8 €/MWh pour l’électricité issue du biogaz et de 67,6 €/MWh pour l’électricité issue de l’incinération.

 

Flux de déchets entrants et sortants :

 

Le flux de déchets entrants sur le site à l’horizon de 2013 prévu était de 144 000 tonnes par an, tous types de déchets confondus (ordures ménagères non triées, boues, déchets verts, déchets d’activité de soin à risque infectieux, déchets industriels et commerciaux banals, refus de tri de collectes sélectives et de plate-forme de compostage).

 

En ce qui concerne les flux sortants annuels, les déchets se répartissaient comme suit

 

-          Produits non recyclables qui devront être stockés : environ 7 629 tonnes (soit moins de 5.3% des 144 000 tonnes entrantes),

 

-          Produits recyclables (métaux ferreux, non ferreux, plastiques): 8 395 tonnes (5.8%),

 

-          Déchets valorisés par compostage ou traitement des mâchefers : 29 538 tonnes (20.5%)

 

Estimation du gisement de déchets et flux de volumes à traiter

 

A la signature de la DSP, il était prévu que le Projet permette le traitement de :

 

- L’ensemble des déchets ménagers et assimilés résiduels du SICTOM, hors collecte sélective à hauteur d’environ 100 000 tonnes par an ;

 

- Ainsi que des déchets extérieurs du type déchets verts, boues de stations d’épuration, refus de tri d’autres centres de traitement, déchets hospitaliers et DIB (déchets industriels banals) à hauteur de 40 000 tonnes par an.

 

Les estimations ci-dessus ont été établies en fonction des volumes de déchets du périmètre du SICTOM suite à une étude des gisements de déchets ménagers et assimilés du SICTOM de la Guadeloupe menée par le cabinet SAGE SERVICES ENVIRONNEMENT en 2007 et mis à jour en novembre 2009

Le schéma suivant définit les différents flux de déchets entrants et sortants sur la plateforme à l’horizon 2012, sur la base des volumes de déchets reçus par le SICTOM sur son périmètre 2007 :

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